Bonheur et relations (Partie 3) Faites l’amour à vos émotions
Rencontrer nos émotions peut amener parfois une très grande résistance intérieure intense, particulièrement quand elles sont inconfortables. Aller à la rencontre de certaines parties de soi est confrontant et épeurant. Nous avons développé des mécanismes de défense comme la fuite, le jugement, la fermeture, le déni, etc.
Pourquoi cette réaction de fuite?
La peur de l’émotion! Saviez-vous qu’après la peur de la mort, la peur de l’émotion est une de nos plus grandes peurs? C’est comme avoir un ennemi intérieur que nous voulons fuir ou anéantir par différents moyens. En même temps, cette attitude défensive, parfois consciente et souvent inconsciente, a des conséquences dévastatrices en soi, face à la vie et dans nos relations. Par exemple, en nous coupant de l’émotion, nous pouvons nous éteindre jusqu’à ne plus sentir la vie en nous. Ou même, dans la relation avec l’autre, la distance qui prend place coupe la relation.
Observez la résistance
Autant nous avons peur de «rencontrer» les espaces émotionnels inconfortables, autant nous nous identifions à la souffrance. Avec notre mental nous créons un scénario de fiction et nous finissons par croire que nous sommes la souffrance, par exemple, un moi malheureux avec un scénario de victime. Nous devenons attachés à cette souffrance. Ce «moi» devient familier et le «malheur» devient notre zone de confort.
Observez comment l’attachement à la souffrance est présent! Malgré le tourment, nous développons une compulsion d’y penser et d’en parler. Cet espace devient le scénario dans lequel vous souffrez et en même temps, il y a tout un plaisir conscient ou inconscient d’y être.
Choisir d’écouter et d’observer
C’est comme un enfant qui se lamente dans sa souffrance, en résistant à ce qui est présent, ceci ne peut qu’amplifier la situation et l’environnement, jusqu’à envahir tout l’espace. Mais en étant à l’écoute, sans juger ni résister, sans dramatiser ni augmenter le drame, être témoin dans l’accueil, amorcera une transformation dans la situation.
C’est la même chose pour notre monde émotionnel. En touchant à un inconfort émotionnel, un scénario mental, auquel nous nous identifions, l’accompagne. C’est comme vivre dans un film! Être dans l’écoute et l’observation, en l’accueillant, permet de réaliser que ce qui se passe est un état que l’on peut rejeter, en lui faisant la guerre, ou on peut le comprendre et l’accueillir… Cette attitude amorcera une transformation… c’est ce qu’on appelle l’amour!
La recette pour la guérison
Ce qui entretient «la souffrance» dans l’identification à la victime c’est la croyance voulant que « le passé soit plus puissant que le présent »! Ce qui est totalement faux, car à chaque instant, nous pouvons façonner le présent et ainsi guérir le passé.
En se libérant de l’identification à la souffrance, simplement en l’observant et l’accueillant, sans la rejeter ni lui résister, permet de réaliser que la souffrance n’est pas notre identité et nous ne devons plus nous laisser «consumer» par son état. En réalisant tout l’attachement que nous avons face à la souffrance, libère la résistance. Par la prise de conscience de l’état de la souffrance et du scénario qui en découle, nous libérons le passé et nous créons le présent.
«On peut tout dévoiler en l’exposant à la lumière, et tout ce qui est ainsi exposé devient lui-même lumière.» – Saint Paul
Vous pouvez transformer et guérir
Personne ne peut faire la transformation à votre place. Vous êtes le seul acteur de ce scénario. Bien sûr, si une personne peut vous accompagner par sa conscience et sa lumière, ceci peut intensifier le processus. C’est comme une flamme qui en allume une autre ou une bûche déposée près d’une autre qui brûle, cela activera le feu. Par la suite, elle peut continuer à brûler par elle-même et son feu s’intensifiera. Certains thérapeutes ont développé cette conscience et cet état de présence pour accompagner les autres. Jouer le rôle du feu c’est le principal rôle d’un maître spirituel. Et c’est ainsi que la lumière se propage.
En exposant votre lumière sur les espaces de souffrance, vous rencontrez un champ d’énergie (le corps de souffrance) qui est à l’intérieur de vous et qui a besoin que vous le libèreriez. C’est une énergie qui est emprisonnée et qui a besoin de vous pour la faire circuler de nouveau et ramener l’énergie de vie en vous!
Être à l’écoute de vous, accueillir vos états de souffrances c’est propager la lumière dans les espaces d’ombre, et vous pourrez ainsi guérir et faire jaillir votre lumière et votre énergie vitale.